Le bruit de la pluie
Et la solitude
Partagent ses nuits
Une douce habitude
Elle sourit
Elle fait toujours comme si...
Elle se demande
Où sont passés
Les courants
La vie qui gronde
Le goût salé
Des tourments
Elle s'enfuit
Va boire à l'eau des puits
Elle oublie
Les saisons et la pluie
Elle se demande
Si elle pourrait
Retrouver
Le bleu de l'ambre
Les grands marais
Sous ses pieds
Elle s'ennuie
Elle ne l'a jamais dit
Elle sourit
Elle fait toujours comme si...
J'ai laissé dans le silence
Les rêves incertains de mes nuits
Quelques rimes sans importance
Mes insomnies
J'ai longé les étangs gelés
Remis mes chimères à leur place
Je voulais pour les remplacer
Un peu d'espace
Entre l'oubli et la lumière
Entre la caresse et l'ennui
Il faut bien passer les rivières
Se croire à l'abri
Le temps efface les couleurs
Et j'oublie de les inventer
Quand je laisse passer les heures
Les yeux fermés
J'aimerais frapper à ta fenêtre
Plonger dans l'eau claire de ta vie
Et pouvoir distinguer peut-être
Le bleu du gris
Entre l'oubli et la lumière
Entre la caresse et l'ennui
Il faut bien passer les rivières
Se croire à l'abri
J'ai découvert un chemin
Au delà de l'indifférence
Pour aller juste un peu plus loin
Que la chance
Pour longer les étangs gelés
Ranger les chimères à leur place
Et vouloir pour les remplacer
Un peu d'espace
Entre l'oubli et la lumière
Entre la caresse et l'ennui
Il faut bien passer les rivières
Se croire à l'abri